Un premier webinaire exceptionnel !
18-11-2024
Un évènement enrichissant animé par Rémy Legrand, président fondateur du réseau RNPC, et le Docteur Odile Fabre, pharmacien chercheur et responsable de projets scientifiques. Nous avons également pu compter sur la présence exceptionnelle du Professeur Jean-Louis Pépin, chef du service de pneumologie de l’hôpital Grenoble Alpes, professeur de physiologie clinique à l’université Grenoble Alpes, et directeur de l'unité de recherche INSERM U1042.
Cet événement marquait une étape importante : le premier anniversaire du lancement de l’étude SCOOP-RNPC, un projet scientifique d’envergure visant à améliorer nos connaissances des liens entre la surcharge pondérale et les complications de santé, ainsi que la prise en charge des pathologies associées à l’excès de poids, du dépistage jusqu’au traitement.
Au cours de ce webinaire, les discussions ont été riches en enseignements pour nos patients !
- M. Legrand a présenté les mécanismes physiopathologiques expliquant la dangerosité d'une augmentation du tour de taille, et rappelé la mission du réseau RNPC : proposer des solutions efficaces et pérennes aux patients en surcharge pondérale pour une meilleure qualité de vie et une meilleure santé ;
- Le Professeur Pépin a quant à lui présenté les liens entres les troubles du sommeil et la prise de poids ;
- Le tout complété par une session de questions-réponses par l’intermédiaire du chat.
Merci à tous ceux qui ont pu assister à ces échanges constructifs et inspirants. Pour ceux qui n’ont pas pu être présents, le replay en vidéo est à votre disposition !
Ci-dessous, les réponses aux questions posées au Professeur Pépin :
« Je fais des apnées du sommeil qui n'avaient pas nécessité d'appareillage selon mon pneumologue mais j'aimerais refaire un point. Je dors très mal. » (Sylvie P.)
Réponse du Prof. Jean-Louis Pépin : Concernant vos apnées du sommeil, c’est une plutôt une bonne chose si elles ne sont pas assez nombreuses pour nécessiter un appareillage. Si vous ne voyez pas d’amélioration avec la perte de poids, peut-être que vos troubles du sommeil sont dus à d’autres facteurs. Avez-vous essayé les compléments nutritionnels ? Les combinaisons à base de mélatonine, ingrédient phare des formules sommeil, et d’ingrédients reconnus pour leurs bienfaits sur la relaxation, notamment des extraits de plantes aux vertus apaisantes comme la passiflore, l’aubépine, la valériane, la lavande, le pavot de Californie ou le safran, ainsi que des molécules naturellement produites par l’organisme comme le GABA (acide gamma-aminobutyrique) et le PEA (palmitoyléthanolamide), ont démontré leur efficacité sur les troubles du sommeil. À prendre idéalement 30 minutes à 1 heure avant le coucher.
Il est également primordial de préserver une alternance correcte de la luminosité et de l’obscurité dans son environnement, de limiter l’utilisation des écrans en soirée et d’adopter des horaires de coucher/lever aussi réguliers que possible.
« Est-ce que le rattrapage du sommeil pendant le week-end a une efficacité pour la santé ? » (Éric G.)
Réponse du Prof. Jean-Louis Pépin : Ça ne suffit pas ! Il faut absolument protéger sa durée de sommeil au quotidien et ne pas compter sur un rattrapage le week-end pour régulariser. Les hormones du stress, de la satiété, de l’appétit, du stockage des graisses, etc. suivent un rythme calé sur des horaires assez précis. Si vous ne suivez pas un rythme de sommeil “normal” (coucher à 23 heures maximum), c’est tout l’ensemble de votre organisme que vous chamboulez, d’où l’augmentation des apports caloriques et la prise de poids lorsqu’on est en manque de sommeil.
« Comment faire quand on a de grosses variations de rythme de travail (3x8 par exemple) ? (Patrick)
Réponse du Prof. Jean-Louis Pépin : Il n’y a pas vraiment de bonnes solutions pour protéger le sommeil des personnes qui travaillent en horaires décalés. C’est très compliqué à gérer. Mais quand on ne le supporte plus, il faut changer d’horaires de travail ou de travail !
« Le rythme de sommeil est aujourd'hui compliqué à optimiser compte tenu des horaires de travail qui changent beaucoup plus qu'auparavant. Quel conseil ? » (Desanlis)
Réponse du Prof. Jean-Louis Pépin : Vous pouvez faire la sieste lorsque c’est possible. La sieste, c’est très bien à condition de faire des siestes courtes. 30 minutes, pas plus ! C’est la durée idéale pour diminuer l’activité des hormones de stress. Au-delà de 30 minutes de sieste, le sommeil de la nuit suivante sera moins bon.